Rêve de plessis
Il y a des années que je rêve de réaliser un potager en plessis. Ces petites clôtures de branches tressées qui délimitent des carrés d'herbes, de plantes potagères ou de fleurs. Combien de fois ai-je admiré les jardins des écomusées norvégiens, danois ....Et bien cette fois ci nous nous sommes lancés !
Des piquets d'acacias de 60 cm et des branches rejets de châtaignier pour le tressage. l'acacia et le châtaignier sont des bois réputés imputrescibles ou presque, et compte tenu du travail, il est préférable que les clôtures durent un peu !!!
un jeu de mikado géant.....
Après quelques tâtonnements voilà le début du chantier. Il faut tresser les branches quand elles viennent juste d'être coupées ou alors conservées dans de l'eau; sinon sèches, forcées pour le tressage, elles cassent. les piquets sont espacés de 30 cm environ mais cela dépend de la taille des branches; il faut faire des essais mais la règle (comme en vannerie) est que le tressage "résiste", il faut forcer un peu, pour les entrelacer. Le résultat est une clôture assez costaude !!!
On peut réaliser un ouvrage beaucoup moins rustique, en utilisant des piquets fins (dans ce cas il faudra les planter plus serrés) et de l'osier ou des branches souples récoltés dans la nature,pour le tressage. Le plessis sera plus délicat mais moins durable. Pour ma part, je préfère le côté grossier, rustique de celui ci, puisque qu'au moyen-âge, les plessis étaient l'occasion aussi de profiter des branchages de taille ou autre, rien n'était gaspillé.
Comme lors de la réalisation d'un panier en osier, on raboute les branches en respectant l'ordre cime/cime et pied/pied. Cela signifie que si votre branche se termine par le pied (partie épaisse de la branche), vous posez à la suite,dessus la précédente branche et derrière un piquet, le pied d'une autre branche (les rajouts plus disgracieux se font à l'intérieur moins visible)